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Un peu de géopolitique du Burkina Faso

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Présentation du Burkina Faso

Un des pays d’Afrique de l’Ouest qui a de quoi redire sur la partition géographique des colons... Pas de littoral qui soit ici. Le pays est enclavé et doit donc essayer de jouer la carte de la solidarité avec ses multiples voisins : au sud-est le Bénin, au nord et à l’ouest le Mali, au nord-est le Niger et au sud le Togo, le Ghana et la Côte d’Ivoire.

Côté climat, c’est la zone tropicale de type soudanien, caractérisée par une saison sèche (d’octobre à mars) et une saison humide (de mai à septembre). Le temps en général, est sain, ensoleillé, chaud et sec. La pluviométrie est plus importante au sud et l’amplitude thermique d’autant plus grande qu’on se dirige vers le nord. Seule constante, une température moyenne de 30° C.

carte de la répartition des communautés ethniques du Burkina Faso

On y parle une soixantaine de langues mais la seule langue officielle est le Français. Il existe plus de 60 langues dont les principales sont: le mooré langue parlée par l’ethnie Mossi, le san parlé par les Samos, le fulfuldé parlé par les Peuls, le gulmancéma parlé par les Gourmantché dans l'Est du Burkina Faso, le dagara parlé par les Dagaras, le dioula qui est une langue commune à plusieurs pays d’Afrique de l’ouest (la Côte d’Ivoire, le Mali, la Guinée etc…), le lobiri parlé par les lobis, le marka, le bobo, le bwamu parlé par les bwabas, le senoufo, le toussian parlé par les Toussians, le kassena et le lyélé (langues parlées par le peuple dit Gourounsi) et le bissa qui est la langue parlée par les Bissa.

 

 Au total, ce sont 45 provinces réparties entre 13 régions administratives dont les paysages n’ont rien à envier aux Etats côtiers. Ce pays sahélien peut en effet se targuer d’être une mine de dégradés de couleurs. Le désert du Nord s’efface peu à peu pour laisser place à une végétation luxuriante dans le sud. Même si un grand plateau latéritique de faible altitude domine l’ensemble du territoire, quelques falaises situées au sud-est et à l’ouest viennent se frayer un chemin au milieu des cours d’eau (falaise de Gobnangou, Banfora avec le Tenkourou, le point le plus haut du pays qui culmine a 747 m).

Le Burkina Faso en quelques dates


- 5 août 1960 : indépendance de la Haute-Volta
- 1982 : le commandant Ouedraogo prend la tête du pays après un coup d’Etat
- 1983 : le capitaine Thomas Sankara, aidé par la Libye du colonel Kadhafi, renverse le gouvernement.    Podcast France Inter Thomas SankaraPour en savoir plus
- Août 1984 : le pays prend le nom de Burkina Faso (« terre des hommes intègres »)
- 15 octobre 1987 : Assassinat de Thomas Sankara.

 Le capitaine Blaise Compaoré dissout le Conseil national de la révolution (CNR), fonde le Front populaire et devient chef de l’Etat.
- 2 juin 1991 : adoption d’une nouvelle constitution par référendum. Le multipartisme est instauré.
- 1er décembre 1991 : Compaoré est élu pour la première fois président de la République avec 75 % d’abstentions.
- 1992 : plan de privatisations des entreprises d’Etat
- Décembre 1996 : 19e sommet Afrique-France à Ouagadougou.
- Février 1998 : 21e Coupe d’Afrique des nations de football au Burkina Faso.
- Juin 1998 : 34e sommet de l’OUA à Ouagadougou.
- 13 décembre 1998 : assassinat de Norbert Zongo, directeur du journal L’Indépendant.
- Novembre 2004 : 10e Sommet de la francophonie à Ouagadougou.
-  5 février 2007 : Ouverture à Ouagadougou du dialogue direct inter-ivoirien, sous l’égide de Blaise Compaoré.
-  4 mars 2007 : signature de l’accord de Ouagadougou pour la relance du processus de paix en Côte d’Ivoire.
-  Décembre 2010 : réélection de Blaise Compaoré avec plus de 80% des voix ! :
- Novembre 2014 : Blaise compaoré est chassé du pouvoir.        Podcast France Inter Blaise CompaoréPour en savoir plus

 

La population est rurale à 90% et on ne compte que deux grandes villes : Ouagadougou, la capitale politique, et Bobo-Dioulasso, capitale économique située sur l’axe d’échanges avec la Côte-d’Ivoire.

Ouagadougou la capitale

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Ouagadougou, c’est d’abord la ville des Mossis, la capitale administrative installée en plein coeur du pays. Une ville de quelque 1,3 million d’habitants, presque tous juchés sur des motos à l’heure du rush vers le boulot. Eh oui, ici on circule peu en gros 4x4 ou en bus, mais en deux roues. Ouagadougou, c’est aussi la star du cinéma, celle qui se pare tous les deux ans, vers février/mars, de ses plus beaux atours à l'occasion du FESPACO ( Festival Panafricain du Cinema de Ouagadougou).

L’économie

 

Même si le Burkina Faso est un pays économiquement pauvre, il est cependant culturellement très riche. En effet, c’est une mosaïque culturelle formée des richesses culturelles des nombreux peuples qui le composent.

Le Burkina Faso est un pays en voie de développement, considéré comme pays émergent par certains économistes. Il est le premier producteur africain de coton malgré l’aridité des sols et l’absence de mise en valeur durant la période coloniale

L’agriculture représente 32 % du produit intérieur brut et occupe 80 % de la population active. Il s’agit principalement d’élevage mais également, surtout dans le sud et le sud-ouest, de cultures de sorgho, de mil, de maïs, d’arachides, de riz.

Le tiers de la population du pays vit en dessous du seuil de pauvreté.

Il est classé par le PNUD (Programme des Nations Unies pour le Développement) parmi les trois pays les plus pauvres de la planète.

Le Burkina Faso est membre de l’Union économique et monétaire ouest-africaine et de l’Autorité de Liptako-Gourma, qui est chargée de prévenir les crises alimentaires et les sécheresses par la coopération de chaque pays membre.

Il convient par ailleurs de citer quelques productions minières : cuivre, fer, zinc et surtout or (le pays vient d'ouvrir sa cinquième mine).

La vie culturelle

 

Le rayonnement du Burkina au sein de l’Afrique de l’ouest s’explique par le dynamisme culturel des burkinabé qui sont très attachés à leurs traditions.

Pays de la Musique et des Danses Traditionnelles, du Théâtre et des Contes, du Bronze par excellence, de la Poterie, des Sculptures sur bois et sur granit, des Batiks et Bogolans, des Masques et des Fétiches, de la Maroquinerie, etc.

 

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Le pays Nankana, pays de Ziou au Burkina Faso.


carte du Bukina Faso

Le "pays Nankana " couvre une grande superficie s'étendant au sud et à l'ouest de la capitale du Burkina Faso

 Le pays Nankana, province du Nahouri, est situé à cheval sur la frontière entre le Burkina et le Ghana.

C’est une région de savane clairsemée de multiples « arbres providence », baobab, karité, néré, kapokier...

Les Nankanas font partie des plus anciens groupes ethniques du territoire burkinabè.

Ils vivent traditionnellement d’agriculture, d’élevage, de chasse et  de cueillette



L’habitat.


L’habitat nankana est un véritable ensemble architectural organique, évolutif en fonction des changements familiaux.

La concession qui abrite une famille est un ensemble de cases isolé par un mur d’enceinte dans laquelle chaque groupe familial se répartit selon les traditions.

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La décoration des cases est confiée aux femmes qui tracent avec des teintures végétales des motifs géométriques, des symboles protecteurs et les figures des totems du clan.  Après chaque saison des pluies, les habitats et les peintures sont rénovés.

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L’alimentation.

Le plat principal est le, une pâte obtenue par la cuisson de farine de mil ou de sorgho, préalablement pilée. Cette pâte est agrémentée d’une sauce, sorte de ragoût épais, nécessitant une longue cuisson et composée d’ingrédients divers, comme le soumbala les tomates, les piments, etc…Le soumbala s'obtient en fermentant les graines de néré qui sont roulées en boules pour la confection de “Cubes de bouillon” à l'africaine. 

 On cuisine également des farineux et féculents importés comme le couscous ou le riz avec lequel on prépare le riz-sauce. Le riz blanc est cuit avec des tomates et des oignons. Dans ce cas, il est appelé riz-gras.


Le dolo  ou bière de mil : il faut d'abord faire germer le mil, de préférence du mil rouge, que l'on a étalé et que l'on mouille régulièrement. Puis on le fait sécher avant de le piler. On met alors la farine obtenue dans un grand canari (poterie) avec de l'eau pour la faire gonfler en mélangeant avec les mains. Certains y ajoutent des feuilles de gombo ou baobab. Ce mélange doit bouillir une première fois, pendant deux à trois heures. On le laisse refroidir puis on procède à une deuxième cuisson pour en augmenter la concentration. Enfin on ajoute la levure qui provient des résidus du précédent dolo et on le laisse ainsi dans un canari ouvert, fermenter toute une nuit.  Son goût, intermédiaire entre la bière et le cidre, varie en fonction du degré de fermentation, il est alors plus ou moins sucré.  Cette boisson est peu alcoolisée (4 à 5 degrés). Cette bière est servie dans une calebasse. On en consomme énormément dans les « maquis » en brousse.



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