Bandeau BTM

Vous êtes à : actions --> chantierjeunes2012
Le séjour jeunes, été 2012.

rue ouaga 10 jeunes du lycée Granchamp de Versailles ont participé à la mission de l’été 2012

5 filles et 5 garçons de 18 ans, tout juste bacheliers. Au programme, plus de 2 semaines à Ouagadougou, 10 jours à Ziou en brousse. Ce fut un séjour riche en découvertes géographiques, en travail physique, mais surtout en rencontres humaines.

Cette année encore, ce séjour a eu lieu grâce au Conseil Général des Yvelines qui participe financièrement aux billets d’avion des jeunes, aux travaux du centre des enfants des rues et à la construction du mur d’enceinte du lycée de Ziou.

mur8



        A Ouaga, les jeunes ont construit des sommiers en bois pour les dortoirs des enfants des rues du centre Buc Espoir, ont participé à la rénovation de la cuisine, des sanitaires, de l’électricité. Ils ont participé manuellement mais aussi financièrement. Leur recherche active de financement durant l’année avait été efficace et fructueuse.

Ils ont vécu avec les jeunes, ont organisé une fête, partagé des moments de discussion sur leur vie au centre.



rue ouaga2 Les mots d'un jeune lycéen
rue ouaga3

Ouagadougou est une ville sale, une métropole en constante construction. Lorsque l’on quitte le calme climatisé de l’aéroport, on est noyé dans le flot des voitures et des scooters. Nos sens sont sans cesse agressés par les gaz d’échappement,le bruit des klaxons. Dans cette cohue constante, le touriste perd son identité individuelle au profit d’une autre, plus générale. Il est maintenant un Nasaara, ou plus exactement une opportunité,une source de financement pour la multitude de vendeurs qui peuplent les trottoirs de la capitale. Bousculé, sans cesse sollicité, on déambule dans la ville comme au sein d’un rêve diurne… La rencontre avec les jeunes ainsi que la découverte du centre Buc Espoir permettent de deviner une nouvelle facette du Burkina-Faso. Si jusqu’ici je ne me représentais le pays que sous la forme d’une masse informe de corps privés de personnalité, des visages commencent à apparaître et remplacent peu à peu cette image, donnant au Burkina des traits, un nom, une identité. Le temps que l’on partage avec les jeunes nous apporte une meilleure compréhension de la culture locale, et est source de nombreux débats sur des sujets aussi diverses que constants. Le travail que l’on fournit sur place nous permet d’apporter notre contribution, bien qu’infime, aux efforts consentis par des générations de bénévoles qui se sont dévoués à la noble tâche de développer le pays.

… Ouagadougou de nuit est une ville endormie, au premier abord. Dès que le soleil se couche le flux incessant des voitures cesse, les marchands rentrent chez eux et les mendiants se couchent sur la chaussée pour passer la nuit. Toutefois si l’on s’écarte des routes et que l’on s’enfonce dans la ville, on découvre une capitale duale. D’un côté les groupes d’enfants de la rue sillonnent la ville, et de l’autre la multitude de maquis offre la possibilité de s’enivrer au son des chansons locales...
L’arrivée à Ziou me fait l’effet d’une douche froide, comme si jusqu’ici j’avais nagé en surface et que je m’enfonçais enfin dans les profondeurs, là où l’eau perd toute chaleur. La vision de cette route de terre rouge cabossée traversant les étendues vertes et se perdant dans l’horizon me rappelle qu’il existe deux Burkina-Faso. En regardant autour de soi, on peut voir des troupeaux traverser les champs en toute liberté, ainsi que des animaux attachés aux arbres.
Si le paysage change, le mode de vie en fait de même. Ouagadougou est une ville dynamique, on n’y est constamment pressé, bousculé, agressé.

A Ziou on prend le temps d’attendre, le rythme est plus lent et les longs moments d’inactivité où l’on n’avait rien d’autre à faire que se regarder pouvaient rappeler une scène tout droite sortie d’un mauvais western. Ici il n’y a pas de fast-food et faire un méchoui prend au moins quatre heures, selon la dextérité et le nombre des cuisiniers. Si comme à la capitale, les habitants nous accueillent en souriant, les enfants restent plus en retrait, ils nous observent mais il faut de la persévérance pour réussir à réellement parler avec eux.
Le retour est brutal, à peine a-t-on eu le temps de se réhabituer à la ville que l’on prend l’avion pour retourner en France. De ce voyage je pense que je garderais surtout le souvenir d’un pays à deux visages, à deux vitesses, où l’individualisme moderne côtoie les traditions ancestrales. Un pays où il est possible de voir, au milieu des villas modernes de Ouaga 2000, quatre chevaux blancs galopant en liberté et cela sans avoir pris une quelconque substance hallucinogène.
Simon

                Retour au début
mur1 mur2 A Ziou, la construction du mur du lycée,

Chacun, fille comme garçon, a gâché le ciment, posé les parpaings, fait les joints et les piliers. Le mur est entièrement terminé. Aujourd’hui, le lycée est clos

mur3 mur4
.

soutien3 soutien2 et le soutien scolaire...

En alternance avec le chantier du mur, chaque jour, lorsque la santé le permet, 5 des jeunes accueillent au lycée une vingtaine d’élèves volontaires sélectionnés pour leurs difficultés scolaires. Ils font du Français et des maths niveau cours moyen. La fréquentation est régulière, les jeunes sont accompagnés par d’anciens élèves parrainés, maintenant à l’Université.

                Retour au début
soutien1 soutien4
SANTE3 SANTE1
Thème du séjour : la santé

La santé, à Ziou, ne peut être comparée à la prise en charge de nos pays occidentaux. Les règles de bases contre la transmission des maladies, l’hygiène et la vaccination sont peu ou pas pris en compte. Cependant, les habitants de Ziou ont beaucoup de chance de posséder ce dispensaire. Nous pourrions dire « c’est mieux que rien », mais en réalité, c’est bien plus que cela. Les campagnes de vaccination, l’ouverture permanente du centre, sa gratuité, font reculer la maladie et sauvent la vie de nombreux enfants et villageois.

A Ziou, commune composée de 26 villages, se trouve un dispensaire. Un dispensaire est un lieu référent, un repère pour les habitants. L’habitat étant très dispersé, le seul moyen pour ces habitants est de se rendre au centre de soins où ils peuvent rencontrer un infirmier. Il a pour mission 24h/24h, 7 jours /7, d’accueillir, de soigner, de rassurer, enfants, femmes et hommes des villages. L’infirmier présent effectue les gestes de premiers se-cours aux personnes blessées ou en insuffisance respiratoire par exemple. En cas d’urgence chirurgicale, une ambulance se déplace depuis Pô, ville située à une quarantaine de kilomètres de Ziou accessible par une piste, où se trouve un pôle hospitalier. Souvent, le malade est transporté à Ouagadougou, la capitale située à 6 heures de piste et de route. Le rôle le plus important est la prévention et la vaccination. Chaque jour, sont utilisés des tests jetables pour le contrôle du paludisme. La présence d’une pharmacienne permet la mise à disposition des médicaments courants : paracétamol, traitement du paludisme… Les soins sont gratuits, financés par l’Etat, les médicaments sont payants.
SANTE2 L’état des locaux est rudimentaire, tout reste ouvert donc poussiéreux. La salle de repos et d’observation comporte 3 lits mais aucune « machine » puisqu’il n’y a pas d’électricité ni eau courante.

La maternité est indépendante mais pas plus satisfaisante au niveau des conditions d’hygiène. Elle dispose d’une salle d’accouchement composée de 2 tables-lits et des instru-ments nécessaires à l’accouchement. Les femmes restent rarement à la maternité, elles repartent le plus souvent quelques heures après l’arrivée du bébé.
Un travail d’information sur la contraception est effectué auprès des femmes qui peuvent disposer de la pilule ou d’injection avec ou non l’accord du mari.
Toutes ces femmes burkinabè sont des « mères courage », elles accouchent dans la douleur, dans l’attente d’un enfant dont l’état de santé reste indéfini. Tout cela, bien sûr où elle a le temps d’arriver à la maternité et n’accouche pas dans la case ou en route !

Lénaïg et Mélanie

                Retour au début

Mentions légales              Plan du site
© 2011 Buc Tiers Monde. Edition 1 mise à jour au 19/10/2012
Nb visiteurs :