On imagine mal la souffrance de ces enfants souvent petits (huit à douze ans), trop jeunes pour travailler, affamés, battus, utilisés par les adultes, incarcérés (parfois avec des adultes) à la suite de petits délits. Ils sont victimes de maladies infectieuses ou de la toxicomanie. Le taux de mortalité est très élevé.

Guerres, archaïsme des structures sociales,  industrialisation sauvage et désordonnée, démographie galopante, désintégration des liens sociaux sont les effets les plus destructeurs sur des millions d’enfants qui semblent ne voir le jour que pour sombrer dans la nuit.

Plus de 120 millions, d’enfants des rues, estimé par des études conjointes du BIT, (bureau international du travail) et I’UNICEF. Mais ce chiffre est en constante augmentation. La moitié vit sur le continent sud-américain et 30 millions en Asie.
En France, chassés par les guerres, les persécutions, la misère, près de 5000 enfants arrivent seuls chaque année à Marseille.
On estime aujourd’hui à 40 000 le nombre d’enfants livrés à eux-mêmes.
Ils ont entre 5 et 16 ans, mais on peut en rencontrer qui ont à peine 3 ou 4 ans aux côtés de frères plus âgés qui assurent leur protection. C’est la loi du plus fort qui règne.
A la précarité s’ajoutent toutes sortes de violences. La majorité des enfants des rues sont des garçons.

Les filles sont moins visibles, on les retrouve placées comme domestiques, ouvrières dans les ateliers clandestins ou prostituées dans des établissements spécialisés.
Elles hésitent plus à quitter le milieu familial même quand leur vie est exécrable.

Dissolution de la cellule familiale, misère, guerre…
L’enfant des rues a coupé tout contact avec sa famille. Il n’est pas dit qu’il n’a plus de famille mais il ne la voit plus.
Il n’est plus l’enfant d’Untel ou d’Untel, il est l’enfant des rues!

- Abandonné ou orphelin de père et de mère.
- Maltraité, violé, battu, chassé rejeté par sa famille.
- Handicapé, utilisé comme mendiant ou vendu comme " bien de rapport ".
- Esclave il y a encore des captifs dans beaucoup de pays.
- Échappé d’une école religieuse, confié à un maître pour recevoir une éducation, ce dernier dans certains cas, l’envoie mendier. L’enfant peut être battu violemment ou privé de nourriture s’il ne rapporte pas d’argent.
- Il fuit la guerre, les massacres interethniques.

Ces enfants sont dans la quête quotidienne pour trouver de quoi survivre. Ils créent leur propre emploi : porteur devant le magasin, livreur, gardien ou laveur de voiture, cireurs de chaussures, vendeur à la sauvette, ils trient les ordures, et nettoient les tombes comme au Pérou, ou bien deviennent tireur de pousse-pousse…